Les drapeaux des régions et territoires français sont en substance fondés sur les armoiries des anciennes provinces de France, bien que la plupart ne possèdent pas de statut officiel. En effet, une large partie des collectivités territoriales préfèrent recourir à des logos ou à des drapeaux affichant leur logo.
Quelques départements, régions et collectivités d’outre-mer avaient néanmoins reconnu un drapeau historique ou inventé un nouveau drapeau afin de les représenter.
Drapeau de la Guyane
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Drapeau de Saint-Pierre-et-Miquelon
Ce drapeau aux couleurs vives, adopté en 1982, incarne La Grande Hermine, le voilier à trois mâts à bord duquel Jacques Cartier découvrit Saint-Pierre le 15 juin 1536.
Cette caraque aux couleurs d’or fend éternellement les flots bleus avec en arrière-plan un ciel d’azur, cette couleur bleue dominante symbolise l’océan Atlantique.
À sénestre, figure une hampe où sont représentés successivement les emblèmes des trois importantes régions dont est issue la majeure partie des habitants de l’archipel : Pays basque, Bretagne et Normandie.
Drapeau de la Guadeloupe
Ce drapeau officieux et local fondé sur les emblèmes de la ville de Pointe-à-Pitre se compose d’une bande bleue horizontale qui s’étend sur tout le tiers supérieur. On y voit 3 fleurs de lys jaunes. En dessous, la bande inférieure plus large est noire. Au milieu de cette partie du drapeau, se détache une touffe verte de canne à sucre crayonnée obliquement, symbole de la principale culture Guadeloupéenne. À cette tige de canne à sucre s’imbrique un immense disque jaune éblouissant et radieux, qui incarne le Soleil et le climat tropical.
Drapeau de la Martinique
En 2019, lors de la participation de l’équipe de football à la Gold Cup, la Martinique a dévoilé son hymne et son drapeau appelé « Ipséité ». Son concepteur a insisté sur les couleurs : un bleu profond qui renvoie à la mer des Caraïbes et à l’océan Atlantique qui longent les rivages de la Martinique, un vert condensé faisant référence aux mornes abrupts et à la nature exubérante.
Le drapeau affiche en son centre un Lobatus gigas, couramment appelé Lambi : c’est un coquillage symbolique des Antilles dont la conque est employée comme instrument traditionnel de musique. Tout autour, un chapelet de trente-quatre étoiles amérindiennes incarne les trente-quatre communes de la Martinique et huit segments rappelant les huit des diverses langues parlées : français, créole, anglais, espagnol, portugais, italien, chinois et arabe. Le message semble concentré sur la pluralité martiniquaise, un réel moteur pour l’avenir.
Drapeau de Mayotte
Ce sont les armoiries de l’île Mayotte qui figurent sur ce drapeau où tout est centré sur un champ blanc au-dessus duquel se découpe en majuscules rouges le nom de l’île.
Ces armoiries que le conseil général de Mayotte approuva en 1982 récupèrent divers emblèmes de l’île. On y distingue le croissant musulman, les fleurs d’ylang-ylang qui constituent la richesse de l’île, le récif corallien, et l’hippocampe qui, bien que très rare à Mayotte, avait été retenu pour soutenir l’écu, car la forme de l’île rappelle celle d’un hippocampe. D’ailleurs, cet animal devient l’emblème de Mayotte, baptisée « l’île-hippocampe », et on le voit sur différentes marques locales.
Sous les deux hippocampes, se déroule une bande où est inscrite la devise : Ra Hachiri, qui littéralement signifie en swahili « nous sommes vigilants ».
Drapeau de La Réunion
Même si la question continue à alimenter le débat et n’est pas officiellement réglée, le drapeau régional réunionnais le plus en usage actuellement est celui baptisé par son concepteur Guy Pignolet en 1975, le Volcan Rayonnant, couramment nommé Lo Mavéli.
Ce drapeau se compose de trois éléments :
- Un triangle rouge qui incarne le Piton de la Fournaise, symbole de la force. Cette couleur met en scène et rappelle aussi tout le sang déversé en souvenir de l’esclavage aboli en 1848 à La Réunion.
- Le bleu renvoie au ciel et à l’océan indien. Cette couleur laisse dégager une sensation de douceur et de sérénité.
- Le jaune incarne le soleil et la nitescence, les rayons évoquant les populations venues peupler cette terre.
Drapeau de la Polynésie Française
Ce drapeau avait été approuvé de manière officielle le 4 décembre 1985. Il se veut l’emblème de la liberté, de la reconnaissance et du rassemblement pour le peuple Polynésien.
Le drapeau se compose de 2 bandes rouges entourant une bande centrale de couleur blanche deux fois plus grande que les bandes externes et qui porte les armoiries de la Polynésie française. Au milieu, un cercle de 43 centimètres où se détache une pirogue polynésienne avec sa voile, de couleur rouge. On y voit aussi, deux proues et cinq étoiles placées sur la plate-forme transversale incarnant les cinq archipels.
Sur la partie supérieure de la pirogue, on voit dix rayons de couleur dorée représentant le soleil, signe de vie.
En bas, se distinguent une série de cinq vagues d’un bleu azur, la mer étant le symbole de la prospérité.
Drapeau de Nouvelle Calédonie
Ce drapeau qui avait été levé pour la première fois en décembre 1984, comporte trois bandes aux couleurs : bleu, rouge et vert ainsi qu’un disque jaune et une flèche faîtière noire coiffée d’une sorte de conque.
La couleur bleue est celle de l’azur, celle du ciel et de la mer, et symbolise l’immensité et la clarté, la lumière du jour qui éclaire les êtes et les âmes.
La couleur rouge symbolise le feu et le sang. Elle incarne également la force vitale, l’amour enflammé, le sang déversé, la volonté de s’émanciper, d’être libres. C’est la couleur qui traduit la détermination du peuple.
Le vert fait référence à la terre et représente l’espoir d’un monde meilleur. Elle renvoie à tout un monde rural plein de vie, d’espérance. C’est le symbole du salut.
Le cercle jaune, la flèche faîtière élément traditionnel de l’habitat kanak et sa conque incarneront l’unité du pays, la solidarité et l’équité entre les habitants de ce pays.